C’est avec beaucoup de peine que nous avons appris le décès d’Antoinette Gillet, après une longue vie d’engagements et un combat opiniâtre et courageux contre le cancer.

Pour nous, les militants, pour nous ses amis, elle était Toinette.

Nous aimions et nous admirions son intégrité, sa solidité, son exigence morale, sa fidélité à ses convictions, son sens de l’amitié, son rire généreux. Toinette disait ce qu’elle avait à dire, sans tourner autour du pot, mais elle ne parlait pas pour ne rien dire. Elle détestait les faux- semblants, les hypocrisies, le travail bâclé, les cotes mal taillées, le gaspillage…

Féministe, pacifiste, Antoinette militait depuis des décennies pour le désarmement nucléaire et pour la paix. Écologiste, Antoinette a pris sa part de la mobilisation contre le projet de grand canal. Elle nous a longtemps représentés au Conseil régional de Franche-Comté, plaidant inlassablement pour une agriculture paysanne, pour la démocratisation de la politique culturelle, pour le transport ferroviaire, pour le développement local.

Vice-présidente du Conseil régional de Franche-Comté de 2004 à 2010, en charge de la Recherche, de l’Innovation, de l’Université et de l’Énergie, Toinette s’est battue pour la mise en place des outils concrets de la transition écologique dans le bâtiment, comme le collectif national Effinergie, dont elle fut en 2006 la première présidente, ou comme le dispositif Effilogis, qui reste aujourd’hui encore, comme le dit fort justement Marie-Guite Dufay, présidente de Région, une référence dans l’accompagnement de la rénovation énergétique des bâtiments.

Au moment de lui faire nos adieux, nous pensons aussi à Pierre, son mari, son compagnon d’une vie, décédé accidentellement en 2008.

À ses enfants, Claire, Marie, Sébastien, à sa famille, à ses amis et compagnons de lutte, nous adressons nos plus sincères condoléances.